Chronique d’un échouage, Nora Mitrani

avec une postface de Dominique Rabourdin, Nora Mitrani ou la liberté d’être.

juin 2019
88 pages
14 x 22 cm
imprimé en France
ISBN 978-2-490364-13-8

14,00

Description

Résumé

L’échouage d’un bateau sur le Rhône à faibles eaux. Un huis clos entre 5 passagers étrangement perturbés dans un monde en suspens en attendant le sauvetage.  Chronique d’un échouage est le seul écrit narratif de Nora Mitrani (1921-1960). Un court roman avec une part autobiographique. Julien Gracq, dont elle a été la compagne à la fin de sa vie, écrit : “J’aime beaucoup (…) Chronique d’un échouage : texte savamment disloqué, sujet de nouvelle traîtreuse ment, malignement désarticulé (…)” C’est la première fois que le texte, paru juste après la mort précoce de l’auteure, est édité de façon autonome. Le texte est suivi d’une postface d’une vingtaine de pages, Nora Mitrani ou la liberté d’être. Dominique Rabourdin revient sur la vie, brève mais «ardente», d’une femme secrète.

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L’auteure

Nora Mitrani est née à Sofia en 1921 et a disparu à l’âge de 40 ans (1961). Elle est l’une des rares femmes ayant appartenu au mouvement surréaliste. Elle a côtoyé André Breton et a écrit dans les revues d’après-guerre. Dans les années 1950, elle a été le modèle du peintre Hans Bellmer. Durant les huit dernières années de sa courte vie, elle a été la compagne de Julien Gracq.


Extraits

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« Notre bateau remontait vers Arles en suivant le milieu du fleuve. La Camargue, tout loisir nous était donné de la désirer comme des naufragés désirent la terre. Elle représentait pour nous la dernière chance d’aventure laissée à l’Europe, notre dernière chance aussi, mais inaccessible, parce que nous naviguions sur un bateau de vingt mètres et que le lit du Rhône n’obéit qu’aux lois du sable, des graviers et des troncs d’arbres qu’emporte le courant. »


Ce qu’on en dit

Place publique

Nora, la surréaliste (presque) oubliée. De Nora Mitrani, je l’avoue, je ne connaissais presque rien d’autre que la photo prise à Venise où elle figure, assise dans une gondole, entre Julien Gracq et André Pieyre de Mandiargues. Ce portrait, qui appartient à la Bibliothèque municipale de Nantes, figure, recadré serré, en couverture de l’ouvrage que L’œil ébloui a eu la riche idée de publier. On y trouve Chronique d’un échouage, la seule narration publiée de son vivant par Nora Mitrani (1921-1961). Il s’agit d’un bref récit contant la croisière sur le Rhône de cinq amis à bord d’un bateau qui s’échoue sur une épave non loin d’Arles et qui attendent le secours que le capitaine est allé chercher. Sa qualité fait regretter que l’auteure se soit contentée de ce seul texte.

blog Atelier du passage

Nora Mitrani déroule avec humour ces jours où rien d’important n’arrive. Elle a l’art de croquer des vies en trois mots, en une écriture nerveuse et suggestive. Le livre a le charme de ces esquisses qu’on préfère parfois, pour leur sens de  l’ellipse et de l’essentiel, pour leur énergie aussi, aux œuvres picturales achevées, alourdies et trop parfaites. Ce texte délivre une musique singulière et captivante.

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