La collection Perec 53 : les numéros 5 à 7 sont disponibles



« J’ai souvent égaré mon exemplaire de La Disparition. Et pas seulement parce que je suis incapable d’organiser de façon rationnelle ma bibliothèque. De tous les livres que je possède, c’est celui qui semble le plus prendre un malin plaisir à se faire oublier, à se risquer dans des espaces que ses voisins d’étagère ne semblaient pas recéler. (…) La Disparition, dans ma bibliothèque, aime à disparaître. Je pourrais la racheter, mais je préfère perdre du temps à la retrouver. »

Une seule lettre vous manque, Claro, octobre 2024 – 53 pages – 12 euros


« Je pense à ces strates de temps que les lieux absorbent et révèlent ; au salon de coiffure de la mère de Perec, en contrebas, détruit, et à l’appartement de cette amie, en haut, rue des Envierges, refuge qui n’est plus accessible. Reste la mémoire, même tronquée. Reste Perec, hors du film, posant pour un photographe devant les lettres presque effacées de l’enseigne « Coiffure dames », nous parlant de Lieux, projet qui s’épuise. »

Lier les lieux, élargir l’espace, Anne Savelli – octobre 2024 – 53 pages, 12 euros


« Je m’inquiète pour mon narrateur, ce personnage descendu des limbes avec une édition de poche de « 53 jours » pour seul bagage. Il a voulu partir, car Le Pecq n’est pas un terminus, mais le début de quelque chose. D’une histoire, ou au moins d’un trajet, mais vers quoi ? Il a voulu prendre le train à la gare — feu la gare du Pecq. Il n’a pas pu aller loin. Je parcours la rue de mon enfance à sa recherche : la rue du Président-W., président des États-Unis, mon ami d’enfance était américain, il ne s’appelait pas Woodrow mais William, il habitait avenue des États-Unis. »

Terminus provisoire, Antonin Crenn – octobre 2024 – 53 pages – 12 euros